dimanche 12 juillet 2009

Larmes de verre



Au bord de mes yeux couleur cendre,
Le long manteau de poussière
D'un train d'où l'on ne peut descendre
Prend le voyage en marche arrière.

Où sont gravés tous les regards
Portant la peur dans les valises ?
Sur quelle voie, dans quelle gare
Le sang des vies qu'on banalise ?

J'ai vu de la chair les colonnes
De corps brûlants, les uniformes
Qui n'appartenaient à personne:
La haine n'étant pas conforme.

Mes larmes sont-elles de verre ?
Mes livres clairs, de noir cristal ?
Le ciel est-il encor couvert
Sur la mémoire au goût létal ?

2 commentaires:

  1. Il y a les traces indélébiles de l'horreur, la mélancolie sournoise presque perverse des souvenirs et la couleur de l'âme quand elle ne peut sortir des images morbident qui l'habite..

    Ce texte est beau, d'une beauté sombre qui fascine..

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